Comment fonctionne notre système immunitaire ?

1 - L'immunité, en plein essor L’intérêt pour le système immunitaire a récemment connu un tournant, et ce depuis le début de la crise sanitaire. Les ventes sont claires et nettes à ce sujet, les compléments alimentaires regroupés dans la catégorie de l’immunité sont en tête des ventes.  A titre d’exemple voici le chiffre d’affaires réalisé en pharmacies (qui représentent à elles seules 50% des ventes totales des compléments alimentaires) selon le domaine ciblé par le complément alimentaire (immunité, stress, digestion …).
Ventes réalisées en pharmacie selon le domaine cible. Source : Synadiet

2 - Le système immunitaire, qu'est-ce que c'est ?

Le système immunitaire protège notre organisme contre les envahisseurs extérieurs. Ceux-ci comprennent les germes tels que les bactéries, les virus et les champignons, ainsi que les toxines (produits chimiques fabriqués par les microbes). Le système immunitaire est composé de différents organes, cellules et protéines qui travaillent ensemble. L’étude de ce système immunitaire est dénommée l’immunologie. L’aptitude de l’organisme à se défendre contre les éléments étrangers (ex : bactéries ou virus) est appelée l’immunité. Les amygdales, la rate, le thymus, les ganglions et les vaisseaux lymphatiques, la moelle osseuse et enfin les plaques de Peyer jouent plusieurs rôles dans le bon fonctionnement du système immunitaire. En ce qui concerne l’appendice, il semble jouer un rôle dans ce système, notamment de réserve pour les « bonnes bactéries » constitutives de notre flore intestinale.

3 - Les composantes du système immunitaire

Le système immunitaire se compose de deux parties principales : ➬ Le système immunitaire inné ➬ Le système immunitaire adaptatif Ces deux parties du système immunitaire fonctionnent ensemble. A. Le système immunitaire inné Ce système est actif et présent dès la naissance, il est donc immédiatement mis en action sans apprentissage. Il est non spécifique, c’est-à-dire que la réaction est la même contre l’agent pathogène et il est dépourvu de mémoire donc la réponse n’est pas plus efficace pour un même ennemi déjà combattu. Dans ce système, il existe deux lignes successives de défense qui ne sont pas spécifiques. La peau, une barrière physique, empêche l’entrée des micro-organismes (virus, bactéries, etc), et constitue donc la première ligne de défense. Il y aussi les muqueuses des voies gastriques, respiratoires, génitales et urinaires qui sont comprises dans cette ligne de défense. La peau et les muqueuses sont aussi des barrières chimiques car elles produisent une substance : le mucus. Ce mucus emprisonne les micro-organismes pour empêcher leur entrée. Néanmoins, ces deux barrières peuvent être franchies. Lors d’une coupure, par exemple, les micro-organismes pénètrent dans l’organisme. Dès lors, il y a l’intervention d’une deuxième ligne de défense, qui est toujours non spécifique : la réaction inflammatoire. La réaction locale dans la zone lésée fait intervenir des signaux chimiques, des protéines antimicrobiennes et des cellules à actions phagocytaires : les polynucléaires neutrophiles à savoir les basophiles, les éosinophiles et les neutrophiles La réaction inflammatoire se déclenche par un traumatisme physique (un coup), une chaleur intense, une irritation ou une infection virale/bactérienne. La chaleur, la rougeur, le gonflement et la douleur sont les quatre signes majeurs de la réaction inflammatoire.
Exemple d'un mode d'action du système immunitaire innée
B. Le système immunitaire adaptatif Immunité qui s’attaque spécifiquement à l’antigène en utilisant des armes adaptées au type d’ennemi. Cette réaction est retardée et généralisée à l’ensemble de l’organisme. Cette immunité possède une mémoire. Ainsi, la seconde réponse face à un ennemi déjà combattu est plus rapide et plus efficace. L’immunité adaptative met en jeu des cellules spécialisées : les lymphocytes On distingue deux sous-types de cette immunité adaptative : ➬ L’immunité à médiation humorale où les agents effecteurs de cette immunité sont les anticorps qui circulent à l’intérieur du sang ou de la lymphe. ➬ L’immunité à médiation cellulaire qui met en jeu les lymphocytes T Pour illustrer le phénomène retardé et de mémoire de l’immunité adaptative, voici la réponse de l’organisme face à une exposition à un antigène : Lors de la première exposition à un antigène, l’organisme met un certain temps pour reconnaître et produire les anticorps dirigés contre cet antigène. La production de ces anticorps n’est pas très forte. En revanche, lors de la seconde exposition à ce même antigène, l’organisme est plus rapide et la réponse est beaucoup plus forte.
Exemple de mode d'action du système immunitaire adaptatif suite à une infection par un virus
Les lymphocytes T et B, acteurs clés du système immunitaire adaptatif, ont besoin d'être éduqués par les cellules dendritiques (CD) qui étudient les tissus à la recherche d'envahisseurs. Les CD détectent les agents pathogènes, migrent vers les ganglions lymphatiques et éduquent les lymphocytes T et B pour qu'ils deviennent des cellules dites effectrices capables de combattre l’infection. 4 - Résumé