INTERVIEW GUILLAUME LEVERNIER

Introduction

Cet article ouvre notre nouvelle série sur des interviews de sportifs dans divers domaines. Et aujourd'hui c'est Guillaume Levernier qui nous fait l'honneur de nous présenter sa pratique, l'escalade et son mode de vie. Je vous laisse le découvrir à travers différentes questions qu'on lui a posé.

1. Qui es-tu ?

Je m’appelle Guillaume Levernier et j’ai 32 ans. Je vis actuellement du côté de la région parisienne à Massy Palaiseau. De nature très curieuse, je suis passionné par le sport que ce soit en indoor ou en outdoor. Je dirais que la progression et la performance m’attirent tout particulièrement. J’adore le contact humain, les échanges et le partage de connaissances ce qui est un atout dans ma profession.

2. Quel métier exerces-tu ? 

Je suis entraineur en escalade et je travaille spécifiquement avec des grimpeurs de haut niveau. Je fais également du coaching individuel et j’interviens également sur des formations avec des professionnels de l’escalade.

Crédit photo : Emile Pino

3. Peux-tu nous parler un peu de ton parcours sportif et de l'activité que tu pratiques ?

J’ai commencé l’escalade au Lycée du coup relativement « tard ». Je suis tout de suite tombé amoureux de ce sport et cela m’a conduit à faire des études de sport à l’Université (STAPS à l’Université Paris Saclay). Je me suis rapidement orienté vers de l’entraînement et vers de la préparation physique, cette dernière étant générique au sport en général mais également spécifique à l’escalade. En effet, chaque activité physique et sportive possède ses propres particularités. Je me suis retrouvé à faire un master en lien avec la performance et au final j’ai même réalisé un doctorat en biomécanique qui s’intéressait aux facteurs physiques de la performance chez le sportif de haut niveau en escalade. Parallèlement, j’ai travaillé en club et j’ai entrainé des grimpeurs d’un niveau national. Il y a 5 ans, je me suis spécialisé dans le haut niveau et j’accompagne actuellement des grimpeurs dans des projets sportifs à visée internationale. C’est un travail de longue haleine et très passionnant parce que tu peux voir l’évolution des grimpeurs au fur et à mesure des années ; les voir performer en participant à des compétitions de plus en plus importantes. Tu dois également te remettre en cause et sans cesse chercher de nouvelles optimisations liées à la performance sportive. Et pour terminer, j’arrive encore à grimper pour moi, ce qui me demande pas mal d’organisation. Mais je suis pas trop mal concernant l’orga ;) .

4. Quels sont les plus grands défis auxquels tu as été confronté(e) au cours de ta carrière sportive, et comment les as-tu surmontés ? 

N’étant pas grimpeur de haut niveau, j’aurais du mal à parler de défis dans ma carrière sportive. Néanmoins, je grimpe beaucoup en extérieur à Fontainebleau et j’ai de nombreux projets de passages (on appelle cela du bloc) très durs. L’année dernière, je m’étais mis en projet de réaliser un bloc très dur côté 8b+ (niveau de difficulté en escalade). Quand tu travailles des blocs aussi durs, il ne faut pas t’attendre à les faire rapidement. Tu commences par faire les mouvements un par un, puis après tu essaies de faire des sections (enchainement de plusieurs mouvements). Tu te rends vite compte que physiquement il y a des mouvements que tu n’arrives pas à faire parce qu’il te manque certaines qualités physiques (ici de force maximale au niveau des doigts et des bras). Du coup, tu t’entraînes spécifiquement. Tu reviens, tu es plus fort mais il y a encore beaucoup de travail. Il faut être patient et continuer à essayer. Et un jour (après 10 séances), tu ne sais pas pourquoi mais tu débloques tous les mouvements et tu n’es pas loin d’enchainer. Mentalement, il y a un vrai travail pour rester patient et mettre de très bons essais. Et il faudra attendre 8 séances plus tard pour enchainer tout le bloc en entier. Quand tu veux faire des choses incroyables pour toi, quel que soit le niveau, il est illusoire de penser que cela se fera en peu de temps. Il faut travailler encore et encore !
En tant qu’entraîneur, j’ai également eu de gros défis auxquels j’ai été confronté. J’ai travaillé avec un grimpeur qui n’était jamais rentré en demi-finale des championnats de France dû à un gros retard physique. Au final, après une grosse préparation hivernale, il se sent prêt et il terminera vice-champion de France. Ce n’était pas gagné d’avance parce que sur tous les curseurs physiques et il était très loin du niveau attendu. Il a participé à ses premières compétitions internationales et je suis très confiant pour son projet sportif.

Crédit photo : Emile Pino

5. Quels compléments alimentaires consommes-tu dans le cadre de ton activité sportive  et dans quel but ? 

Je me suis beaucoup intéressé aux compléments alimentaires dans un but d’optimisation de la performance sportive. Étant une activité très inflammatoire avec pas mal de douleurs chroniques (coudes notamment), je me suis dirigé vers le « collagène pro _ bioactive collagen peptides » et je dirais que cela m’aide beaucoup. Je consomme également les multivitamines Labz et le méta magnésium de Labz également. Au niveau de la récupération, c’est un vrai plus. Attention, j’ai une alimentation équilibrée avec un apport suffisant que ce soit en macro (glucides, lipides et protéines) ou en micro nutriment. Les compléments alimentaires sont très utiles mais comme leurs noms l’indiquent, il s’agit de complément. Tu ne peux pas espérer avoir une amélioration conséquente si jamais tu ne manges pas bien ou si tu gères mal tes processus de récupération.

6. Quelles recommandations donnerais-tu à d'autres athlètes qui envisagent d'ajouter des compléments alimentaires à leur routine sportive ?

Et bien je conseillerais tous les compléments cités plus haut. Étant une activité où la force maximale est cruciale dans la performance, je conseillerais également de prendre de la créatine monohydrate. Mais attention, comme je le disais précédemment, je recommande d’abord de maîtriser correctement les processus de récupération (alimentation et sommeil) avant de commencer à prendre des compléments alimentaires.

7. Peux-tu nous partager ta routine sportive ? 

Cette routine peut beaucoup évoluer en fonction de la saison et des échéances mais mon maître mot est la mise en route progressive. Je prends un petit déjeuner équilibré avec en complément du magnésium et des multivitamines. Quand j’arrive à la salle, je commence toujours par des exercices de mobilité que ce soit pour les membres supérieurs et les membres inférieurs afin d’éviter les compensations et les mauvaises habitudes de posture. Cela dure environ 30 minutes. Puis je zoome spécifiquement sur les doigts et les bras car ils seront les facteurs clefs dans mon escalade. Je commence par grimper dans des mouvements à faible intensité et chercher le relâchement et la fluidité. Puis je monte progressivement en difficulté. Cette partie dure généralement 50 minutes entrecoupées de pause pour la récupération et pour l’hydratation. Puis après 1h20 d’échauffement, je suis complètement échauffé et prêt à tout donner !

Crédit photo : Loic Lemahieu

8. Pourquoi avoir choisi un partenariat avec Labz et qu’as-tu trouvé dans ce partenariat ? 

J’adore le fait de travailler avec une marque française qui a une vraie dimension humaine. Si j’ai une question, j’ai une réponse très rapide avec des informations précises. Labz m’a envoyé de nombreux produits adaptés pour ma pratique que j’ai pu essayer. Et maintenant, je les recommande. J’espère que ce partenariat va continuer et évoluer ! Je conseille maintenant ces compléments aux grimpeurs que j’entraîne.

9. Et pour finir, peux-tu nous partager une anecdote amusante ou surprenante liée à ton expérience sportive ? 

Et bien, la saison dernière j’essayais une voie en falaise très dure qui me demandait pas mal de séances. Je n’étais pas loin mais à chaque fois je tombais en haut. Un soir (un dimanche si je ne me trompe pas), je suis revenu avec un ami pour essayer. Il faisait très chaud et la journée avait été dense avec peu de temps pour moi. C’était plutôt mal engagé pour que je réussisse. En même temps, j’avais un grimpeur qui était en finale en coupe d’Europe. On regarde le streaming ensemble et là il gagne en faisant une compétition quasi parfaite ! Je regarde mon pote et je lui dis : vas-y assure-moi je vais l’enchainer cette voie ! Tu vas voir !
Et c’est ce qui s’est passé ! Assez improbable parce que j’étais loin d’avoir ma meilleure forme mais je ne sais pas, j’avais tellement les crocs !

Conclusion

J'espère que ce premier interview vous a plu et qu'il vous a permis d'en apprendre plus sur l'escalade. Si vous avez des questions, vous pouvez les poser dans l'espace commentaire. Et n'hésitez pas à partager cet article autour de vous !

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